BodyART
L’art du mouvement
Collaboration spéciale
Un entraînement fonctionnel inspiré de la médecine chinoise qui combine des éléments de yoga, de pilates, de tai-chi et de cardio. « Ça ressemble à une méditation en mouvement, mais sans la composante spirituelle du yoga, explique Maria Caruana, de bodyART Montréal. Le bodyART cherche néanmoins à connecter à soi, à son corps, à sa respiration. L’entraînement est si exigeant que la tête n’a pas le choix de faire le vide, ce qui a pour effet d’apaiser le mental. » Encore récent au Québec avec 19 entraîneurs certifiés, le phénomène bodyART compte des milliers d’entraîneurs dans 20 pays.
La discipline a été créée par Robert Steinbacher, danseur professionnel et entraîneur physique suisse établi en Allemagne. « Il réhabilitait des enfants ayant des difficultés physiques, et entraînait au même moment des gens très aisés financièrement, relate Maria Caruana. Ces derniers se plaignaient constamment de leur entraînement alors que les enfants, qui en avaient réellement besoin, exprimaient plutôt de la joie et du bien-être. Steinbacher a alors décidé que ce sentiment de bien-être devait primer le souci de bien paraître. » En 1994, il a créé bodyART en se fondant sur des exercices thérapeutiques qui favorisent l’étirement, la flexibilité, l’endurance physique, le développement des muscles du tronc et la respiration. Chaque cours est d’ailleurs divisé en suivant ces cinq composantes.
Les cinq phases de cours correspondent aux cinq éléments de la médecine traditionnelle chinoise, soit la terre (de la position de l’enfant au sol vers la position debout), le bois (mouvements fonctionnels pour réchauffer le corps), le feu (partie cardio), le métal (postures inspirées du yoga à la fois yin et yang) et l’eau (relaxation et respiration).
Bodyart s’inspire également des principes du yin et du yang. « Le yang correspond aux gros mouvements extérieurs, en force, avec de grandes inspirations, alors que le yin est plus fermé sur soi, dans le calme, avec des expirations vers l’intérieur, énonce Maria Caruana. En général, les personnes qui s’entraînent sont beaucoup plus dans le yang, et elles sont ravies de pouvoir inclure plus de yin à leur entraînement, soit plus d’étirements et d’exercices de flexibilité. »
L’un des mouvements signatures du bodyART est le « swing and storm » qui consiste en un enroulement de la colonne vertébrale vers l’avant avec une flexion des genoux, en ajoutant un saut, avant de revenir vers le haut, les bras dans les airs. « Au début, c’est déstabilisant de sauter la tête en bas, mais une fois qu’on arrive à la faire avec une bonne expiration, on ressent un relâchement dans tout le corps », assure l’entraîneuse.
Pratiqué pieds nus, avec pour seul accessoire un tapis de yoga, le bodyART convient à tous les âges et à toutes les conditions. « Ce qu’il y a de bien avec le bodyART, c’est que suivre le prof est une option, souligne-t-elle. C’est-à-dire qu’une fois que j’ai montré le mouvement et qu’il est bien compris, tout le monde peut y aller à son rythme, dans sa respiration et sa façon de faire, selon le temps alloué. » Différents niveaux sont offerts, de même que des solutions de rechange pour les personnes ayant des blessures.
En faisant l’essai d’un cours dans l’un des centres qui offrent le bodyART au Québec. « La plupart des participants qui s’inscrivent ne connaissent pas cette discipline et en ressortent surpris de l’état de bien-être ressenti, assure Maria Caruana. Au bout de deux ou trois séances, ils deviennent plus habiles dans la maîtrise des mouvements et respirations et peuvent pleinement bénéficier de leurs bienfaits énergisants. »
Carrefour Multisports, Laval
Studio Nathalie Cadotte, Laval
Gym Club Ouest, Saint-Lazare
World’s Gym, Rosemère
T.M.R. Recreation Centre, Ville de Mont-Royal